Experts en : Relation personne-environnement
FERNANDEZ, Raquel
Doctorante, Chargée de cours, Chargée de formation pratique
- Responsabilité sociale
- Éthique en aménagement
- Relation personne-environnement
- Espaces publics
- Design urbain et architecture urbaine
- Design
- Design d'intérieur
Titre de la recherche: Les coopératives d’habitation pour femmes : Espaces de résistance ?
Ma recherche doctorale explore les coopératives d’habitation pour femmes comme alternatives aux modèles de logement traditionnels au Canada. Bawden (2020) avance que, « The city is male, a place built on masculine conquests conceived in a tangle of money, influence, power, and corruption ». Si l’on admet, comme le soutient Stanko (1995), que la peur des femmes du crime découle principalement d’une crainte des hommes, cette peur reflète leur position plus large dans un monde genré y compris dans l’espace bâti. Comment cette perspective remet-elle en question les conceptions traditionnelles de l’environnement bâti ? Dès les années 1980, plusieurs architectes féministes (Hayden, 1980 ; Matrix Feminist Design Co-operative, 1984 ; Wekerle, 1985) dénoncent les conditions sexistes qui existent dans l’environnement bâti et proposent des solutions alternatives d’aménagement plus inclusif. Cependant, la recherche sur le sentiment de sécurité des femmes qui cible les espaces publics omet que la majorité des violences genrées (féminicides, agressions sexuelles) surviennent dans la sphère privée ou domestique (Allen, 2018 ; Perreault, 2014 ; Savage et Cotter, 2018).
La crise du logement accentue ces inégalités de genre. En 2022, un ménage sur cinq au Canada vivait dans un logement inabordable (Statistique Canada, 2022). Les femmes au Québec sont aussi exposées à une précarité accrue. Ainsi, 206 000 femmes consacraient plus de 30 % de leur revenu au logement en 2023 (Lefrançois et Julien, 2023). La crise du logement touche surtout les mères monoparentales, les femmes âgées et les femmes issues de groupes marginalisés (Hayden, 1980 ; Kern, 2005 ; Vestbro et Horelli, 2012). Scaioli (2024) et Türeli (2022) soulignent que l’accès au logement est un enjeu central pour l’égalité des sexes et l’émancipation des femmes.
Les coopératives d’habitation pour femmes peuvent être des alternatives aux inégalités structurelles et spatiales de l’environnement bâti. Des chercheuses et architectes féministes soulignent que les habitations collectives pour femmes offrent non seulement un logement, mais aussi des espaces de solidarité, de résistance et d’autonomisation (Hayden, 1980 ; Matrix Feminist Design Co-operative, 2022 ; Türeli, 2022 ; Wekerle, 1985). Cependant, ces coopératives constituent-elles une réelle alternative aux dynamiques patriarcales de l’aménagement urbain ? Permettent-elles une réappropriation spatiale et une justice sociale pour les femmes ? Comment les oppressions intersectionnelles. influencent-elles leur impact ? Enfin, comment ces initiatives parviennent-elles à concilier leur potentiel émancipateur avec les tensions internes ?
LASALLE, Virginie
Professeure agrégée
- Design d'intérieur
- Habitation
- Histoire et théorie du design
- Épistémologie du projet
- Pédagogie du projet
- Relation personne-environnement
- Usagers
- Vieillissement
Ses intérêts portent sur l’histoire et les théories de l’environnement bâti ainsi que sur le processus de design et les méthodologies du projet de design d’intérieur privilégiant les approches centrées sur l’occupant. Ses recherches abordent la question du sens de l’environnement bâti dans une perspective sociale et culturelle. Elle travaille sur les environnements architecturés destinés à des occupants vulnérables tels que les personnes âgées.
LEBLANC, Tatjana
Professeure agrégée
- Conception centrée sur l'utilisateur
- Design industriel
- Design urbain et architecture urbaine
- Processus de création
- Processus d'innovation
- Relation personne-environnement
Les axes de recherche que poursuit Tatjana Leblanc portent sur les nouvelles pratiques du design, le processus créatif, et l’innovation. Elle s’intéresse plus particulièrement au progrès technologique, aux enjeux émergents et à leur impact sur le design de produits et l’espace de vie. Ses projets de recherche et création visent à identifier des solutions innovantes pour mieux répondre aux besoins des usagers et des parties prenantes. Ils mettent l’accent sur le design inclusif, le contexte d’usage et les facteurs humains englobant la dimension perceptuelle et expérientielle.
À titre de chercheure, elle collabore avec le laboratoire DOMUS à l’Université de Sherbrooke et avec la Chaire de l’Université de Québec à Trois-Rivières sur les thèmes comme les TIC et l’habitat « intelligent », le design pour une population vieillissante, et la conception des interfaces intuitives. Au sein de la Chaire en paysage et environnement de l'Université de Montréal, Tatjana Leblanc participe à la recherche interdisciplinaire sur le design et l’intégration d'équipements techniques en milieu urbain en partenariat avec Hydro-Québec, la Ville de Montréal et le CQRDA.
LEFEBVRE MORASSE, Hugues
Auxiliaire de recherche (étudiant), Doctorant
TREMBLAY-LALIBERTÉ, Marie
Professeure adjointe
- Design d'intérieur
- Relation personne-environnement
- Recherche-création
- Forme, couleur et lumière
- Pédagogie du projet
- Épistémologie du projet
- Herméneutique et phénoménologie
- Processus de création
- Design d'exposition
Mes intérêts de recherche et d'enseignement s’articulent autour de la dimension sensible et vécue des éléments du langage de design, ainsi que du rôle du corps dans la relation qui unit la personne à l’environnement bâti. Ainsi, dans ma pratique d’enseignement en atelier, je préconise une approche sensible du design et j’ai à cœur d’encourager les étudiant.es à manipuler directement les éléments de langage du design comme la lumière, les matériaux, les volumes et la couleur dans une visée expérientielle. Au niveau de la recherche, j’ai développé une expertise autour de l’enseignement du projet en atelier par l’exploration corporelle et sensible. La recherche-création est au cœur de mes activités de recherche en tant que méthode qui permet de faire dialoguer théorie et pratique, de valoriser les savoirs pratiques inscrits dans l’action et qui propose un enrichissement du champ épistémologique du design depuis l’intérieur de la discipline. Je suis également responsable du Laboratoire-lumière de la Faculté de l’aménagement où j'enseigne des notions en éclairage dans le cadre du cours Couleur et lumière des espaces intérieurs et développe des projets de recherche qui explorent la lumière comme expérience vécue et son influence sur la relation à l’environnement bâti. La lumière est ici entrevue comme phénomène quotidien et facteur d’ambiance central de la relation à l’espace habité qui influence le bien-être de la personne.
VALLERAND, Olivier
Professeur agrégé
- Responsabilité sociale
- Éthique en aménagement
- Culture matérielle
- Expositions d'architecture
- Design d'intérieur
- Design architectural
- Espaces publics
- Art public
- Aspects sociologiques
- Relation personne-environnement
- Pédagogie du projet
- Habitation
Je suis architecte et historien de l’environnement bâti. Je m’intéresse particulièrement à la conception d’environnements inclusifs, c’est-à-dire tenant compte de l’origine ethnoculturelle, du genre, de l’âge, de la condition physique et des handicaps, avec un intérêt particulier pour l’impact de l’orientation sexuelle et de l’identité de genre sur l’expérience et la conception d’espaces architecturaux et urbains. Cet intérêt m’a aussi amené à réfléchir aux enjeux éthiques de la conception en design et en aménagement, par exemple autour du rôle que peuvent jouer les architectes et designers auprès des personnes en situation d’itinérance. De plus, afin de partager ces réflexions, j'ai développé une expertise sur les pédagogies anti-oppressives, féministes et queers et leur application dans les disciplines de l'aménagement.
En dehors de l’université, je suis aussi bénévole coordonnateur de la recherche pour GRIS-Montréal, organisme dont la mission est de favoriser une meilleure connaissance de la diversité sexuelle et de genre et de faciliter l’intégration des personnes LGBT+ dans la société. Pour le GRIS, en collaboration avec un comité regroupant chercheuses et chercheurs universitaires, bénévoles intervenant.es et employé.es, j’ai développé une expertise sur l’impact du témoignage comme méthode d’intervention dans les milieux de l’éducation, ainsi que sur l’impact du témoignage sur la santé globale et l’engagement des bénévoles.