Experts en : Relation personne-environnement
FERNANDEZ, Raquel
Chargée de formation pratique, Chargée de cours, Doctorante
- Responsabilité sociale
- Éthique en aménagement
- Relation personne-environnement
- Espaces publics
- Design urbain et architecture urbaine
- Design
- Design d'intérieur
Les habitations collectives pour femmes : une option féministe intersectionnelle pour le logement.
Ce projet de recherche fait partie des rares études contemporaines comparatives et intersectionnelles sur les logements collectifs pour femmes au Canada et aux États-Unis.Dans un contexte de crise du logement sans précédent, les inégalités résidentielles touchent de manière disproportionnée les femmes. Elles sont les premières victimes de cette crise en raison d’une plus grande précarité économique et d’une surreprésentation parmi les locataires (David et coll., 2023). La pauvreté touche davantage les 74 % des familles monoparentales dirigées par une femme et celles aux croisements de plusieurs rapports d’inégalités (Fédération des associations de familles monoparentales et recomposées du Québec, 2023). Les femmes, en particulier celles en situation de précarité, sont surreprésentées parmi les populations en difficulté résidentielle. Selon la Société canadienne d’hypothèques et de logement (SCHL), « 55 % des ménages canadiens ayant des besoins impérieux en matière de logement et 63 % des ménages occupant un logement subventionné sont dirigés par des femmes ». De plus, les trajectoires résidentielles féminines sont profondément marquées par la violence basée sur le genre, entre 2018 et 2022, environ 81 % des femmes et filles assassinées au Canada ont été tuées dans un lieu privé (Observatoire canadien du féminicide pour la justice et la responsabilisation, 2024). Au Canada, chaque nuit, 3 491 femmes et leurs 2 724 enfants dorment dans des refuges parce qu’il n’est pas sûr pour eux de dormir à la maison ; 300 autres femmes et enfants sont refusés chaque nuit parce que les refuges sont pleins (SCHL, 2025). Ces réalités mettent en lumière le paradoxe d’un domicile qui est à la fois présenté comme un refuge et vécu comme un espace de danger, de contrôle et de confinement. Depuis les années 1990, le gouvernement canadien a progressivement réduit son intervention dans le domaine du logement. Cette tendance néolibérale a favorisé la financiarisation de l’habitation, la promotion de la propriété privée et la diminution du financement public. Cela a entrainé une baisse de l’offre de logements sociaux et abordables (Pomeroy, 2007 ; August, 2020). En réponse à cette crise multidimensionnelle, des initiatives féministes émergent, proposant des coopératives résidentielles, des projets de « housing commons », et des habitats communautaires autogérés. Ces projets redéfinissent l’espace domestique selon des valeurs féministes, telles que l’autogestion, la solidarité, l’éthique du care et la justice spatiale (Hayden, 1980 ; Wekerle, 1993 ; Scaioli, 2024).
Malgré leur pertinence sociale et leur potentiel transformateur, les projets d’habitations collectives pour femmes demeurent peu étudiés, en particulier dans une perspective féministe et intersectionnelle. La majorité des recherches sur le logement alternatif se concentrent sur des expériences de « cohousing » blanc, cisgenre, de classe moyenne, négligeant les voix des femmes marginalisées (Fernández Arrigoitia et coll., 2023 ; Türeli, 2022). La littérature ignore les tensions internes, comme la surcharge affective liée à l’autogestion (Wasylishyn & Johnson, 1998), la normativité implicite du vivre-ensemble (Crenshaw, 1989 ; Wekerle, 1985) ou encore l’exclusion indirecte de certaines identités multiples. Documenter ces expériences permet de mettre en évidence les avantages et les limites du logement collectif pour femmes, mais aussi de dépasser les visions idéalisées de ces projets, afin d’analyser ceux-ci comme un espace politique traversé par des rapports de pouvoir.Comment les initiatives féministes situées, telles que les habitations collectives pour femmes, adaptent-elles les principes de « care », de sécurité et d’émancipation aux contextes culturels, économiques et politiques locaux et quelles sont les stratégies qui peuvent être transférées dans d’autres contextes ?
Mon approche qualitative, féministe, intersectionnelle et participative est centrée sur les savoirs situés et les expériences vécues, dans une perspective émancipatrice proche de la recherche-action. Combinant approche phénoménologique et observation ethnographique, je documenterais à la fois les perceptions individuelles et les dynamiques collectives présentes dans ces projets.
LASALLE, Virginie
Professeure agrégée
- Design d'intérieur
- Habitation
- Histoire et théorie du design
- Épistémologie du projet
- Pédagogie du projet
- Relation personne-environnement
- Usagers
- Vieillissement
Ses intérêts portent sur l’histoire et les théories de l’environnement bâti ainsi que sur le processus de design et les méthodologies du projet de design d’intérieur privilégiant les approches centrées sur l’occupant. Ses recherches abordent la question du sens de l’environnement bâti dans une perspective sociale et culturelle. Elle travaille sur les environnements architecturés destinés à des occupants vulnérables tels que les personnes âgées.
LEBLANC, Tatjana
Professeure agrégée
- Conception centrée sur l'utilisateur
- Design industriel
- Design urbain et architecture urbaine
- Processus de création
- Processus d'innovation
- Relation personne-environnement
Les axes de recherche que poursuit Tatjana Leblanc portent sur les nouvelles pratiques du design, le processus créatif, et l’innovation. Elle s’intéresse plus particulièrement au progrès technologique, aux enjeux émergents et à leur impact sur le design de produits et l’espace de vie. Ses projets de recherche et création visent à identifier des solutions innovantes pour mieux répondre aux besoins des usagers et des parties prenantes. Ils mettent l’accent sur le design inclusif, le contexte d’usage et les facteurs humains englobant la dimension perceptuelle et expérientielle.
À titre de chercheure, elle collabore avec le laboratoire DOMUS à l’Université de Sherbrooke et avec la Chaire de l’Université de Québec à Trois-Rivières sur les thèmes comme les TIC et l’habitat « intelligent », le design pour une population vieillissante, et la conception des interfaces intuitives. Au sein de la Chaire en paysage et environnement de l'Université de Montréal, Tatjana Leblanc participe à la recherche interdisciplinaire sur le design et l’intégration d'équipements techniques en milieu urbain en partenariat avec Hydro-Québec, la Ville de Montréal et le CQRDA.
LEFEBVRE MORASSE, Hugues
Auxiliaire de recherche (étudiant), Doctorant
TREMBLAY-LALIBERTÉ, Marie
Professeure adjointe
- Relation personne-environnement
- Corps
- Expérience sensible et perceptive
- Forme, couleur et lumière
- Phénoménologie
- Recherche-création
Mes intérêts de recherche et d'enseignement s’articulent autour de la dimension sensible et vécue des éléments du langage de design, ainsi que du rôle du corps dans la relation qui unit la personne à l’environnement bâti. Ainsi, dans ma pratique d’enseignement en atelier, je préconise une approche sensible du design et j’ai à cœur d’encourager les étudiant.es à manipuler directement les éléments de langage du design comme la lumière, les matériaux, les volumes et la couleur dans une visée expérientielle. Au niveau de la recherche, j’ai développé une expertise autour de l’enseignement du projet en atelier par l’exploration corporelle et sensible. La recherche-création est au cœur de mes activités de recherche en tant que méthode qui permet de faire dialoguer théorie et pratique, de valoriser les savoirs pratiques inscrits dans l’action et qui propose un enrichissement du champ épistémologique du design depuis l’intérieur de la discipline. Je suis également responsable du Laboratoire-lumière de la Faculté de l’aménagement où j'enseigne des notions en éclairage dans le cadre du cours Couleur et lumière des espaces intérieurs et développe des projets de recherche qui explorent la lumière comme expérience vécue et son influence sur la relation à l’environnement bâti. La lumière est ici entrevue comme phénomène quotidien et facteur d’ambiance central de la relation à l’espace habité qui influence le bien-être de la personne.
VALLERAND, Olivier
Professeur agrégé
- Responsabilité sociale
- Éthique en aménagement
- Culture matérielle
- Expositions d'architecture
- Design d'intérieur
- Design architectural
- Espaces publics
- Art public
- Aspects sociologiques
- Relation personne-environnement
- Pédagogie du projet
- Habitation
Je suis architecte et historien de l’environnement bâti. Je m’intéresse particulièrement à la conception d’environnements inclusifs, c’est-à-dire tenant compte de l’origine ethnoculturelle, du genre, de l’âge, de la condition physique et des handicaps, avec un intérêt particulier pour l’impact de l’orientation sexuelle et de l’identité de genre sur l’expérience et la conception d’espaces architecturaux et urbains. Cet intérêt m’a aussi amené à réfléchir aux enjeux éthiques de la conception en design et en aménagement, par exemple autour du rôle que peuvent jouer les architectes et designers auprès des personnes en situation d’itinérance. De plus, afin de partager ces réflexions, j'ai développé une expertise sur les pédagogies anti-oppressives, féministes et queers et leur application dans les disciplines de l'aménagement.
En dehors de l’université, je suis aussi bénévole coordonnateur de la recherche pour GRIS-Montréal, organisme dont la mission est de favoriser une meilleure connaissance de la diversité sexuelle et de genre et de faciliter l’intégration des personnes LGBT+ dans la société. Pour le GRIS, en collaboration avec un comité regroupant chercheuses et chercheurs universitaires, bénévoles intervenant.es et employé.es, j’ai développé une expertise sur l’impact du témoignage comme méthode d’intervention dans les milieux de l’éducation, ainsi que sur l’impact du témoignage sur la santé globale et l’engagement des bénévoles.